Allumage
BOSCH 0227 401001 ( BMW K100 model 84)
Ma
moto a 23
ans c'est déjà une petite vieille. Et à part
quelques vidanges, filtres et batteries, je n'ai pas eu de gros
problèmes. Jusqu'à notre dernière sotie ou je
suis tombé en panne à 50Km de chez moi. Après
quelques essais et mesures il s'agit d'un problème dû au
boîtier d'allumage. J'ai donc jeté un oeil. E comme je
n'ai rien trouvé sur le net, j'ai décidé de
mettre mon travail en ligne.
Les
symptômes :
Après
être
monté en température, le moteur commence à avoir
des ratés, Le compte tour monte par intermittence. Moteur
arrêté, on entend les bobines cliqueter. Des allumages
parasites se produisent même moteur à l'arrêt.
Démontage
:
L'allumage
se trouve dans boîtier en alu moulé sous le réservoir.
Un
connecteur AMP est sans système de rétention, il y a
juste un caoutchouc qui le protège.
Schéma
câblage sur la moto :
Le
schéma ci-dessous est extrait de la revue technique et
simplifié et représente uniquement la partie liée
à l'allumage. ( Dossier
complet en PDF à télécharger )
(cliquer sur l'image pour agrandir)
Au
centre le boîtier d'allumage avec le brochage du connecteur
(30)
Ci-dessus
: les
Capteurs (en bout de vilebrequin)
Ci-contre : connecteur sous le réservoir entre les capteurs
et faisseau (représenté
sur le quart gauche du schéma)
-
Entrée
en 6 : bouton de commande de démarreur (au guidon). +12V
-
En
15 : Capteur à dépression (64)de correction d'avance . (broche 15) 0V
-
En
1 : masse (0V)
-
En
10 : +12V clé de contact. Passe par le coupe circuit au guidon.
-
En
sortie 8 : signal carré de synchronisation pour injection.
-
9
: Commande bobine allumage pour cylindre 2 et 3 (commande par 0V)
-
14
: Commande bobine allumage pour cylindre 1 et 4
-
7
: Commande du relais de pompe à essence (40) (commande par le 0V)
-
11
: Commande du relais de démarreur (43) (commande par le 0V)
Démontage
du Boîtier d'allumage :
Il
est nécessaire, après démontage des 4 vis de
fixation du circuit imprimé, de désouder les 15 points du connecteur,
ainsi que les 2 transistors de puissance (6
points)
Utiliser
une pompe à désouder, et dégager les 3 lamelles
de chaque transistors à l'aide d'une presselle. Les lamelles
peuvent ensuite passer à travers les perçages du circuit imprimé.
On
distingue les perçages triangulaires dans le circuit imprimé
qui permettent au lamelles des deux transistors de puissance, de
passer.
Implantation
:
Schéma
: (cliquer sur l'image pour agrandir)
Quelques
commentaires sur le schéma :
Le
schéma est construit autour d'un micro contrôleur
PHILIPS 8 bits MAF80A21. Un micro dont la doc est introuvable sur le
Net. Probablement une production réservée au marché
de l'auto-moto.
-
Il
gère principalement la courbe d'avance en fonction de la vitesse de
rotation du moteur. (pas de dispositif mécanique d'avance à l'allumage)
-
L'avance
en fonction de la dépression est géré par un seuil (entrée 15)
-
Interdit
la commande du démarreur si moteur en marche (seuil mini de rotation :
pin 18 du micro, 9-8 de IC1 interdit la commande de T3)
-
Commande
de la pompe d'injection immergée dans le réservoir. ( Par entrée 6, R11
et T3. Puis moteur en route maintenu la pin 18 du micro, 9-8 de IC1
puis T3)
-
Autorisation
de la commande de démarreur et interdiction si moteur en marche. (pin
19 et T2)
-
Les
capteurs d'allumage entrent en 13 et 5 et sont à collecteurs ouverts
(commande au 0V). Les résistances R1 et R3 rappellent au +5V. Après
filtrage et remise en forme par IC1 entrent en 11 et 10 du micro.
-
Un
OU logique de ces impulsions est par D5 et D6 - T1 et ressort en 8 du
connecteur pour donner le signal carré de synchronisation de
l'injection.
-
IMPORTANT
: ce même signal à travers T4 entre en patte 13 du le micro. Un
algorithme de surveillance, grâce à cette entrée, versifie la présence
et la cohérence de ces impulsions.
-
Si un de un de ces capteurs est débranché le signal d'injection est
inhibé par T5.
-
Un reset du micro est cycliquement activé (plus d'activation du chien
de garde pin 25)
-
Circuiterie
de démarrage et d'auto-surveillance. (chien de garde)
-
A
la mise sous tension, un monostable construit autour de IC2 11-10, R20,
C9 a travers D10 et D11, bloque par une impulsion positive les étages
de puissance de commande des bobines. (T7, T6 etc..)
-
Si
le micro tourne correctement un signal carré est généré sur la pin 25
et au front montant une impulsion est calibré par le monostable IC1 5-6
capa 0,1µF et R25 4,7K Ce signal bloque le fonctionnement d'un astable
IC2 3-4 R24 920K et capa d'1µF. Cet oscillateur, s'il est libéré,
provoque un reset cyclique du micro-contrôleur. À travers IC2 1-2 et
pin 17.
-
Alimentation
: Construite autour d'un LM2930T5 pour le 5V On remarque un 12VF
(filtré) qui ressort du boiter en 2 pour l'alimentation pour les
capteurs, et la commande des étages de puissance T6 T7.
-
Le
reste n'appelle aucun commentaire particulier, juste noter sur les
étage de puissance le système de protection contre les surtensions . En
cas de surtension positive, après division par R32 – R34 et seuil à
130V par D14 , fait remonter la tension de base du transistor de
puissance, le rendant conducteur pour le protéger. C13 et C12 capa
0,1µF haute tension auto-cicatrisantes sont très importantes. On le
verra plus loin.
Au
Boulot:
Dépannage
:
Après
ouverture et vingt ans de bon et loyaux services les 2 capas C12 et
C13 sont HS. et a remplacer. Voir repère 1 et 2 sur
l'implantation ci-dessus.
Le
deuxième problème venait de 2 transistors défectueux.
T4 et T5 BC 547 n'étaient pas totalement HS, mais fuyaient et
même en l'absence de courant sur la base il ne se débloquaient
pas complètement et le tout variait avec la température.
Ce qui fait qu'en chauffant, le signal carré en pin 13
n'était plus vu par le micro qui passait en défaut ...
replacement et problème résolu !
Cette
photo permet de prendre des points de mesures circuit remonté
(grâce au schéma)